Dans le brouillard

la vie à Saint John dans les maritimes, ou des nouvelles de claudine

25 septembre 2006

À la chasse aux pommes

Nous sommes rentrés de New York vendredi matin et je n'ai pas trop eu le coeur de me remettre à mon ordi - j'ai fait une petite overdose avant mon départ, à force de passer des 12 et des 15 heures au clavier. J'espère que vous n'avez pas abandonné la lecture du blogue faute de nouveaux messages! J'ai des taas de choses à raconter, mais ce sera graduel. Je mettrai également plusieurs photos sur mon site flickr aujourd'hui ou demain, je vous enverrai l'adresse quand ce sera fait.

Nous avons loué une voiture pour le weekend question de faire des courses et d'être un peu mobiles. Hier j'ai traîné Chris en randonnée dans la parc de Fundy - c'était extraordinaire! Les odeurs de terre mouillée, de mousse et de feuilles mortes mélangées - wow, mon parfum idéal. Après la randonnée j'ai voulu aler cueillir des pommes. Je suis certaine que vous savez tous à quoi je pense: un après-midi ensoleillé dans les cantons de l'Est, à s'arrêter à tous les petits marchés de fruits et légumes frais, à boire un café dans le village de Sutton, à se joindre aux milliers de "yuppies" Montréalais qui viennent respirer l'air de la campagne et admirer les feuilles avant de retourner dans bain urbain.

Nenni de tout cela ici. Nous avons cherché les pommiculteurs pendant deux longues heures sur des routes tristement désertes malgré les payasages magnifiques. Quand nous avaons finalement réussi à nous rendre dans un verger qu'une dame dans un dép nous avait indiqué.... FERMÉ! En plein mois de septembre! Comment est-ce possible? Alors nous nous sommes arrêtés dans une station service et avons demandé à un vieux assis sur le perron ce qui se passe. Les vieux savent plus que tout le monde. En effet, il avait une idée de ce qui arrivait cette année, la première où les deux principaux pommiculteurs du coin étaient fermés pour les passants et la cueillette individuelle. D'après lui, la rumeur qui court est que Wal-Mart aurait acheté toutes leurs récoltes d'un coup pour vendre dans les méga magasins du nord des États-Unis. Je vous le jure, quand j'ai entendu ça, je n'ai pas pu retenir mes larmes.

Nous avons donc roulé une de plus pour finalement trouver un verger. Je suis rentrée avec deux gros sacs de MacIntosh et de Cortland à transformer en compote, mais je pense que hier soir, mon coeur était plus lourd que mes pommes...